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ProduitsPartitions pour guitareGuitare seuleSonata No. 2

NouveauSonata No. 2

Sonata No. 2

Compositeur: SCHOLZ Arthur Johannes

Arrangeur: MIRTO Giorgio

DZ 4383

Avancé

ISBN: 978-2-89852-300-7

Guitare seule

24 p.

Description

Il est certainement remarquable le nombre de compositions écrites par Arthur Johannes Scholz : jusqu'à 259 œuvres numérotées et plus d'une centaine sans numéro d'opus.

Dans toutes ses compositions musicales, la forme « Sonate » apparaît dans une dizaine de pièces pour différents ensembles : violon et piano, deux pour hautbois et piano, une pour piano à quatre mains, une pour violon avec accompagnement au piano de Pietro Locatelli de Bergame, une Sonate sans aucune indication instrumentale et deux Sonates pour guitare seule.

Cette dernière, en raison de sa nature polyphonique, a été un moyen d'expression important pour Scholz, auquel il a consacré en effet les dernières années de sa carrière. L’impossibilité de composer pour d’autres ensembles à cause du régime nazi et de la guerre, et non secondairement à son atmosphère violente et angoissante, est en effet bien perceptible à la lecture du catalogue des œuvres de Scholz : il passe progressivement d’un grand orchestre avec solistes et chœur, et de plusieurs compositions pour chœur masculin ou mixte, à une conversion soudaine et inexplicable à des pièces pour peu d’instruments.

 

La guitare, souvent associée à la mandoline, rejoint le monde musical viennois grâce à l’apport de Mauro Giuliani. Elle vivra ensuite une véritable « Guitaromanie » en tant que reine des salles de concert, des cours et des salons. Puis elle sera souvent utilisée par des auteurs majeurs comme Mahler, Zemlinsky et Schoenberg dans certaines de leurs œuvres également pour grand orchestre.

Cet instrument joue donc un rôle non secondaire ou mineur dans la production musicale du début du XXe siècle, comme on le croit encore à tort, et les compositions de Scholz pour et avec la guitare publiées jusqu’à présent s’inscrivent dans cette riche tradition en fournissant une preuve supplémentaire significative.

Dans le cadre de mes recherches constantes sur cet auteur, j’ai également réussi à mettre la main sur un très rare recueil de Lieder de 1924 « Es ist ein Schloss in Österreich » transcrit par Scholz. Il s’agit d’un important ouvrage d’ethnomusicologie consacré au territoire autrichien et à ses « volkslieder » dont les paroles et la musique sont correctement écoutées et transcrites pour voix, piano et luth (guitare).

Il est donc clair que la guitare était l’un des instruments favoris du début du XXe siècle, dans la tradition massive de la musique classique et populaire.

 

En ce qui concerne l’œuvre proposée ici, la deuxième Sonate en mi majeur de Scholz pour guitare seule, l’une des dernières œuvres de l’auteur décédé le 3 avril 1945, non seulement elle n’a jamais été publiée, mais le numéro d’opus manque également. Néanmoins, le manuscrit est à notre disposition.

En revanche, cette dernière est absente de la Sonate I op.127 pour guitare en mi mineur, publiée à titre posthume dans la collection de la maison d’édition Hladky sous la direction de Luisa Walker, co-protagoniste d’une fervente collaboration artistique avec le compositeur.

 

La lecture de la deuxième Sonate montre clairement la confiance et la maîtrise inconditionnelle du compositeur dans la gestion de cette forme musicale traditionnelle et la combinaison d’une grande virtuosité harmonique avec une écriture dense, mature et riche. Sa complexité est indéniable et par conséquent l’effort technique nécessaire à son exécution.

 

Cependant, un sentiment de précarité transparaît dans cette Sonate puisque son troisième mouvement, comparé aux deux premiers, montre un type d’écriture rempli de notes et de brouillons. Cela suggère que le compositeur, décédé à la soixantaine et peut-être de manière inattendue, serait revenu à l’œuvre à une époque ultérieure.

 

Parmi toutes les œuvres pour guitare publiées par d’Oz, celle-ci révèle définitivement le manque de contact avec Gertha Hammersmith ou Luisa Walker.

C’est-à-dire qu’il est évident qu’il n’y a pas de supervision et de révision par un guitariste pour certaines sections, non exécutables telles qu’elles sont écrites.

Luisa Walker était liée à Scholz par une profonde estime et une amitié, mais entre les deux Sonates pour guitare, après la fin de la guerre, elle préféra donner à l’imprimerie la Sonate I, qui était nettement plus réalisable à exécuter.

D’où la décision de la publier avec un travail précis de doigté et de révision édité par Giorgio Mirto, compositeur et guitariste.

Dans cette édition, les passages impossibles à exécuter instrumentalement sont accompagnés d’un double pentagramme : dans l’un le passage original est conservé, tandis que l’autre offre la possibilité de l’exécuter, en essayant de rester fidèle à la pensée du compositeur.

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