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ProduitsPartitions pour guitare2 guitaresCha Cha Cha

Cha Cha Cha
  • MP3

Cha Cha Cha

Compositeur: KINDLE Jürg

DZ 422

Intermédiaire

ISBN: 2-89500-308-4

2 guitares

8 p. + parties séparées

Description

https://open.spotify.com/album/5c5leog9kbESxYdUvn21Y7?si=GZH0OpM9Su6s8YJT7jJ9fA

Jürg Kindle nous propose une série de quatre pièces composées en 1995. Percussionniste dans de nombreux groupes de rock à ses débuts, l'auteur étudie la musique puis publie chez Hug & Co, maison d'édition suisse. II écrit alors des oeuvres pour guitare solo, ensembles de guitares ou formations de musique de chambre, souvent à but pédagogique. Jürg Kindle est actuellement professeur au Conservatoire de St GalIen en Suisse. Guaguanco est une pièce assez rapide à quatre temps, dans le ton de ré, s'inspirant de la danse du même nom qui est une des versions de la rumba cubaine. Le guaguanco s'éxécute par couples et évoque le rite de la fécondité: les mouvements fluides et rythmés des danseurs y sont très suggestifs. Kindle nous conseille une noire à 96. Essentiellement écrite en double croches, la composition sous-entend une bonne aisance guitaristique. Elle distribue habilement les parties accompagnantes et chantantes entre les deux instruments. Le motif mélodico-rythmique exposé au début revient régulièrement tel quel ou «modulant», d'autres motifs agrémentant le discours musical. On fera attention aux altérations accidentelles dès la mes. 35. L'homorythmie (mes 1 à 3, 13 et 14, 41 à 44...) et les rythmes décalés entre les deux guitares invitent à travailler la mise en place. Vous l'aurez compris, l'intérêt de cette page destinée au début du 2eme cycle réside avant tout dans son balancement répétitif. La pièce Yambu répartit également bien les rôles entre les deux guitares. Elle s'inspire d'une danse de séduction (issue de la rumba), au rythme modéré et exécutée en couple. La femme séduit son partenaire, aidée par les congas ou les cajones (instruments résonants en bois). Au début, la 1ère guitare accompagne : rythme inégal et suave écrit sur deux mesures répétées et modulées. On se promène en 7 et 8ème position durant tout le morceau. La deuxième guitare elle, chante, l'écriture faisant alterner passages en gammes, en sixtes. . . Les dialogues (accords de 2 et 3 sons) sont d'une bonne complémentarité rythmique : ainsi ces syncopes utilisant des silences complétés par la 1ère guitare. L'harmonie simple, souvent déroutante, accompagne la mélodie... non sans monotonie. Le compositeur nous propose ensuite dans un tempo Andante, une Columbia, danse traditionnelle cette fois pour un homme seul. Elle se caractérise par la connivence qui se crée entre le danseur et le joueur de quinto, le plus aigu des congas. Le rythme rapide suggéré par le trémolo met en valeur les talents du danseur et sa virilité. La pièce, à quatre temps, s'ouvre d'ailleurs sur un trémolo en homorythmie aux deux guitares! Vient une partie a 12/8 (1ere guitare) superposée à un 4/4 (2ème guitare). Encore une fois, le travail de mise en place sera primordial pour la réussite du morceau. Les positions, par ailleurs assez guitaristiques, ne troublent pas cet apprentissage. L'ensemble sonne «gris métallisé» : un travail de duo didactique. Pièce la plus amusante des quatre, le Cha-cha-cha fait référence à cette danse du début des années 50 qu'on attribue à Enrique Jorrin, leader d'un orchestre de Charango recherché du public cubain qui adorait alors cette danse. On dit que les danseurs évoluaient sur un pas de trois bien sonore, d'où l'onomatopée qui lui a donné son nom. Kindle écrit un cha-cha-cha à quatre temps autour du pôle mi. N'en aurait-il que le nom? Il utilise des effets de percussions sur les cordes ou la caisse de la guitare et ses indications sont précises : case d'étouffement des cordes, percussion ou frottement entre la rosace et le chevalet, sur la caisse près du suraigu, des basses, derrière le chevalet... Les contrastes dynamiques mf, ff, p, f le sont également, aussi bien dans les passages en notes que dans les effets de percussion (claves, congas, cuica, etc...). On notera aussi un passage d'impro en percussions vers la fin de la pièce. Voilà une belle occasion de développer des capacités créatrices à deux et une expérience musicale intéressante à tenter dans l'intimité de la séance de travail ou durant les auditions publiques.

(Josiane Rabemananjara, Les cahiers de la guitare, 4e trimestre 20002)

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