Description
Né à Valleyfield en 1952, Jacques Faubert débute tardivement ses études musicales à l’âge de 15 ans. Un an plus tard, il se présente aux examens d’entrée du Conservatoire de musique de Montréal. Accepté comme étudiant régulier, il travaillera pendant 6 ans le piano, l’harmonie, le contrepoint, la fugue, l’orchestration, les arrangements musicaux, la composition, la direction chorale, l’histoire de la musique et l’analyse. Jean-Louis Martinet, compositeur français et son principal maître au Conservatoire, l’encourage à poursuivre ses études en France. Détenteur de cinq premiers prix et grâce au soutien de nombreux donateurs, il se rend à Paris et passe avec succès le difficile examen d’entrée du Conservatoire national supérieur de musique. Il y étudie la fugue avec Marcel Bitsch, l’analyse avec Jacques Castérède. Le jeune musicien de 26 ans reçoit un premier prix dans chacune de ces disciplines, dont l’un, à l’unanimité des sept membres du jury et premier nommé sur 45 candidats. Avec son maître, Martinet, il poursuit à Paris ses études en composition et orchestration. Il participe à des rencontres avec Olivier Messiaen, Jean Gergely, ami intime de Béla Bartók et Maurice Martenot. En 1978, on l’invite à prendre la parole à l’ORTF et, en 1979, quelques-unes de ses œuvres sont créées au Centre culturel canadien et à la Cité internationale des Arts de Paris. De retour à Montréal en 1979, Jacques Faubert est nommé professeur d’écriture au Conservatoire de Trois-Rivières et retrouve son poste attitré de maître de chapelle à l’église Saint-Joseph de Mont-Royal. Entre-temps, en 1984, il a commencé à enseigner au Conservatoire de Montréal. Sa production de compositeur, au langage à base de tonalité moderne, compte une trentaine d’œuvres, la plupart ayant été commandées, créées, publiées, radiodiffusées et télédiffusées au Canada et à l’étranger. Dans ses compositions, se retrouve le défi constant, d’une part, de l’alliance des inspirations anciennes – chant grégorien, contrepoint baroque, chants populaires campagnards du Québec – et, d’autre part, des sources et ressources musicales de la pensée moderne. Dès 1975, le musicien a dirigé plusieurs ensembles vocaux et instrumentaux et a fondé le Chœur de Mont-Royal. Mais sa carrière intensive de chef d’orchestre et de chœur prend vraiment son essor en 1986, avec l’enregistrement sur disque de son Hymne Symphonique – commande de l’Archevêché de Montréal pour le 150e anniversaire du diocèse – auquel collaborent plusieurs chorales et l’Orchestre métropolitain (OM). En octobre de cette même année, il fonde et dirige pendant une saison le Chœur de l’OM, et le dirige aussi lors de l’enregistrement du disque de Noël de l’OM dont on lui doit l’initiative. Jacques Faubert a également participé à de nombreux jurys canadiens et européens et en a présidé certains. Son cheminement professionnel est inscrit dans l’Encyclopédie de la musique canadienne (édition 1983).