We ship to Canada, the United States and Europe for a more efficient service!
Composer: PÉNICAUD Éric
DZ 2254
Advanced
ISBN: 978-2-89737-171-5
Solo Guitar
12 p. (format 11x15)
Jouant, comme le signale Éric Pénicaud lui-même dans l'introduction préliminaire de sa partition, sur la paronymie entre "Temple" et "Temps", le titre de cette Improvisation pourrait risquer de nous entraîner dans des considérations métaphysiques, philosophiques ou religieuses (pourquoi pas en effet y trouver une dimension sacrée ?). Éric Pénicaud parle quant à lui de la musique qui "suspend" le temps, et, plus loin, d'une "approche suspendue". Quoi qu'il en soit, à cette idée de "suspension", s'ajoute celle de traversée temporelle du XVIIe au XXIe siècle, avec des "échos" (dans l'esprit) à différents compositeurs (notamment de l'époque baroque), un peu à la manière d'un voyage "historiomusical". L'écriture guitaristique d'Éric Pénicaud se révèle d'une grande précision et d'une grande délicatesse d'ornementation. Le traitement instrumental joue sur une grande richesse au niveau des dynamiques et des nombreuses et subtiles variations de rythme et de tempo, de l’agogique, celle-ci ayant bien sûr un lien étroit avec la notion de temps suspendu évoqué au début et avec celle de liberté dans l'interprétation, induite dans celle d'improvisation. La difficulté et l'exigence d'une telle pièce la réserve à des guitaristes de haut niveau mais la virtuosité n'est jamais gratuite. Le compositeur a désiré que sa partition soit éditée en conservant sa calligraphie d'origine entièrement manuscrite (y compris le texte d'introduction), ce qui lui donne indéniablement un charme supplémentaire. Nathalie Cousin, Le Blog d’Erica, août 2014
LA PARTITION DU MOIS. Cette déchirure dans le « voile du temps » Du compositeur français, improvisateur, et guitariste Eric Pénicaud, nous recevons un énième travail de haute qualité. Le titre complet de cette pièce évocatrice dérive fortement d’un contexte philosophique, avec ce sous-titre : Le "voile du temps" s’est déchiré... La référence à la citation biblique et le jeu entre les mots "temple" et "temps" sont le point de départ d'une réflexion ludique qui libère, soit l’essentiel de la musique, soit son historique allant du domaine baroque à d’autres plus contemporains. L'ensemble de la composition de Pénicaud est soumis à ce jeu, et l'écriture, bien que très précise et intense, ne doit pas être prise à la lettre, comme l’écrit l'Auteur dans une page de présentation de l'œuvre : l'interprète doit plutôt saisir l'esprit ludique et méditatif de la composition qui –il faut le rappeler- renvoie clairement à la pratique de l'improvisation. La musique vit d'instants, et c’est ensemble que compositeur et exécutant doivent les accueillir pour les rendre évidents à l'auditeur ; pour ce faire il leur faut avant tout être intériorisés et devenus justes, afin qu'ils puissent être toujours plus proches de la vérité qu'ils ont en eux. L’œuvre en question nécessite tout ceci, plus une bonne dose de fantaisie évocatoire, associée à la capacité technique de soutenir la pensée musicale d'une manière adéquate. L’écriture de Pénicaud déroule ces quelques éléments qui évoluent et se développent : ornements de type baroque, signes recueillis de la musique du XXe siècle, lyrisme plus ou moins affiché, sont le contenu d'une oeuvre qui représente pleinement notre "temps" et qui requiert simultanément, de la part de l’interprète et de l’auditeur, un moment de méditation. Franco Cavallone, in Seicorde # Ottobre-Dicembre 2014, Italie
Très belle composition que celle écrite par Eric Pénicaud, Improvisation XVII-XXI. L’œuvre, d’une durée d’environ 9 minutes, est construite en s’appuyant sur toutes les ressources caractéristiques de l'instrument, harmoniques, tamboras, quarts de tons, pizzicatos ...
Après une introduction évocatrice déclamée avec arpèges et harmoniques, se développe le caractère improvisé de la pièce, ainsi que l’annonce le titre même de la composition. C’est alors que le climax de l’oeuvre s’intensifie, et une séquence de pizzicatos alla Bartók se déchaîne après l'atmosphère créée par les harmoniques octaviés.
La pièce, dans son élaboration formelle, peut évoquer le Brouwer informel et hypnotique, dont se rapproche sans doute Pénicaud à de nombreux moments, mais toujours avec son inspiration authentique et sa vérité propre.
Pour écouter l’oeuvre, nous vous conseillons l'excellente vidéo interprétée par Sébastien Llinares, librement disponible sur youtube. L'écoute de cet enregistrement peut aider à saisir davantage la beauté et l'inspiration de cette composition que nous préconisons fortement à tous ceux qui recherchent de nouvelles couleurs, de nouvelles pièces susceptibles d’exalter toutes les ressources que le langage de la guitare contemporaine peut donner. Recommandé!
GUITART 77, Italie, janvier-Mars 2015